Katmandou, " cook like a local "...

Vous savez très bien que je suis un inconditionnel de la randonnée, du trek, en bref de la visite d'un petit morceau de pays par la marche à pied. Mais cela ne m'empêche pas de m’intéresser à tout ce qui fait la richesse d'un lieu.

Cette fois-ci, je me suis penché sur l'aspect culinaire d'un pays. Je vous ai souvent parlé des différentes boissons que j'ai pu goûter en trek, des nourritures exotiques que j'aime à découvrir, je vous ai même fait un reportage sur la pomme de terre en Himalaya. C'est dire si la nourriture a une place particulière dans ma découverte d'une culture.



Mais cette année j'ai franchi avec joie un nouveau cap à Katmandou, j'ai appris à cuisiner un plat typique des treks au Népal. Je veux parler du MOMO (parfois écrit MO:MO:).
Vous savez très bien, ce petit ravioli d'origine tibétaine que l'on consomme cuit à la vapeur ou frit...
Je vois que les souvenirs de vos papilles ont réveillé votre cerveau et que vous avez replongé au premier soir où vous avez découvert ce plat succulent sous la tente mess.
Certains se sont essayés avec le cuisinier à effectuer les gestes parfaits pour obtenir ce quartier de lune si caractéristique. Et puis, au moment où vous commenciez à maîtriser un tant soit peu cette forme originale il vous a fait découvrir la rondeur du MOMO en petit sac...vos illusions ont alors disparu. Il va falloir vraiment apprendre la technique un jour.


Et bien à Katmandou c'est dorénavant chose possible. Vous avez l'organisation Socialtours qui vous enseigne tout l'art de la fabrication d'un MOMO. Mais cela ne s’arrête pas à sa forme, vous partirez aussi acheter les ingrédients, qui diffèrent selon le type de MOMO qui vous souhaitez réaliser. MOMO végétarien (vég. pour les intimes, à prononcer védj pour être en phase), à la viande, fromage-épinards...vous avez le choix. Il faut avouer que la tendance actuelle s'oriente vers le MOMO vég.

Une fois les ingrédients réunis il vous faudra réaliser la farce, et c'est un vrai défi que de hacher finement tous les éléments selon les exigences de la cuisinière. Puis il faut s'occuper de la pâte à MOMO, et bien entendu de la sauce. Et lorsque cette dernière est à base de graines de marijuana...cela fait sourire tout le monde. Pas bien sûr que je puisse réaliser la même à mon retour en France ;-).

Mais je peux substituer les graines de marijuana par des cacahuètes, ouf...on s'en sort bien.

Je ne me voyais pas expliquer à la douane que non ces graines n’étaient pas pour une culture illicite, mais pour la préparation de la sauce des MOMOS. Je voyais déjà son regard suspicieux : " oui c’est ça, et la marmotte emballe le chocolat "...

Toujours plus fin...



La cuisinière ne s'occupe que de 6 apprentis au maximum à chaque cours d'une durée de 3h00, il faut bien cela.
La touche finale est la partie la plus délicate dans la confection de ces MOMOS : le pliage…
Vous apprendrez à faire ces fameux croissants de lune ou ce petit paquet. Bien entendu pour les premiers vous n'arriverez probablement pas à bien positionner votre pouce, vous pincerez mal le bord du MOMO, vous n’arriverez pas à rassembler les deux côtés et vous aurez du mal à le fermer...Mais au final vous serez content de vos MOMOS qui auront fière allure, avant de les comparer avec ceux de la chef cuisinière, qui vous dira en souriant " il faut s'entraîner à la maison...".
Même une fois cuits, les vôtres seront aisément reconnaissables. Mais malgré tout ils sont bons, le goût est là, même si la forme laisse encore à désirer.
Mais il est assez incroyable de voir le nombre de MOMOS que nous avons réalisé. Tout le staff débarque à heure fixe pour déguster la nouvelle fournée, qui ma foi est excellente !


Allez, on s’assoit tous autour de la table et l'on profite du moment. Cette année, j'ai demandé à la cuisinière d'incorporer une épice dont je raffole, le Timbur (à prononcer Timur, selon les régions). Et là, c'était tout juste parfait. A table tout le monde...

Ne pas hésiter à demander cette épice en montagne pendant votre trek, vous changerez rapidement de statut. Vous passerez de simple touriste à connaisseur. Et si en plus vous demandez le mélange avec les Kursanis dans la Sherkpa...je vous laisse imaginer.














Il ne reste plus qu'à déguster...


Si vous êtes de passage à Katmandou et que vous avez un peu de temps, vous pouvez contacter Socialtours.

Mais il est clair qu'à notre prochain voyage ensemble au Népal, j’inclurai cette découverte culinaire. Socialtours ne vous propose pas que les MOMOS, vous pouvez aussi apprendre à confectionner le Dalbhat et la Tukpa...que de bonnes choses à découvrir.




PS : la chef cuisinière s'appelle Sakuntala Rokka, je la remercie pour sa gentillesse et sa disponibilité.
PS 2 : la suite des images ICI.