Trek Langtang - Gosainkund - jour 2 -

Jour 2 : Thoman - Surka

Attendre le soleil pour refaire quelques images dans le village, descendre vers la rivière Bhote Koshi puis atteindre le pont pour changer de versant, voici le programme de la journée.

Tout démarre bien, quelques portraits réalisés avec plaisir, un dernier thé et je peux reprendre mon barda pour ce second jour. Je dois toujours traîner un sac faisant son poids, car même si je n'ai quasiment plus de nourriture à l'intérieur, le matériel est toujours là et je ne peux pas l'abandonner...il faut donc bien le porter.





















Au bout des murs de manis, je bifurque vers Tarsar pour visiter un hameau oublié du tourisme. Je dois tout de même demander mon chemin pour retourner vers le pont. Cela me coûtera 200 roupies, mais c'est de bonne guerre...Tout n'est pas gratuit, loin s'en faut.

Le blé a laissé la place au riz et les bananiers font leur apparition. Pas besoin de consulter ma montre (elle donne aussi la T°;-) pour me rendre compte que la température augmente, la végétation est un bon repère.
Le passage dans les champs cultivés où la menthe au bord de l'eau diffuse ses effluves me laisse rêveur dans cette traversée bucolique. Le contact avec les orties locales me sort de ma douce torpeur, en me laissant un cuisant souvenir. Ne pas y penser, ne pas y penser...



Direction le pont et le thé du premier tea shop, boisson bien méritée pour ce supplément de marche d'une heure.
Il ne me reste plus qu'à monter, monter, monter...(2300m-1600m-2500m), belle journée de plats népalais. Je laisse Ling Ling pour suivre un très bon sentier, même si je me demande parfois pour qui et par qui sont taillées ces marches aussi hautes.
Sur le chemin, depuis hier, tout le monde me tend les cartes de visite des guest-houses que je vais rencontrer à la prochaine halte. Les touristes se font rares et le nombre de guest-houses est parfois disproportionné. Tout le monde rêve d'être complet comme dans la vallée du Langtang (du moins c'est la renommée de cette vallée). Les didis (femmes plus âgées) n'hésitent pas à m'inviter à rester lors de mon passage.



Midi à Briddim, dans la guest-house Pema. Sur le fourneau mijote la soupe tibétaine traditionnelle : la Sherkpa. Elle n'est pas pour moi, elle est préparée pour l'équipe de coupeurs/porteurs de bois. Ils sont tous tibétains et apprécient la qualité de cette soupe. J'en profite pour en commander un bol. Après une courte surprise, les touristes ne commandent pas ce plat, c'est accepté. Elle est vraiment très bonne, les pâtes sont maison, le piment pas trop fort, et quelques morceaux de bœuf y sont dissimulés.
" Non didi ", je ne reste pas, je dois continuer encore un peu. Mis à part les Tibétains, je laisse derrière moi une table internationale qui discute allègrement du bienfait d'arrêter de fumer tout en roulant une belle cigarette de ganja...

Direction un hameau excentré des lieux d'arrêt habituels, celui de Surka. Après une séance photo où les femmes s'activent pour séparer les grains de l’épi, rendez-vous est pris pour le repas du soir : réunion avec toute la famille autour d'un Dal bhat où les lentilles locales rivalisent de goût avec le moula (gros radis blanc).

Le peu de vocabulaire népalais que je connais est mis à contribution pour une discussion tout azimut...
Tant bien que mal j'arrive à ingurgiter mes 300/400gr de riz. Le grand-père s'est réveillé, et pour lui ce sera du yaourt (sho). Ses 83 ans ne lui permettent pas de manger autre chose le soir. Ce dessert frais et légèrement acidulé me sera aussi servi, encore avec du riz ;-) exactement comme je l'aime.

La pluie commence à tomber drue dehors, mais au contact du feu personne n'y prête attention. Je l'entends clairement mais je ne m'en soucie guère, ce soir je ne suis pas sous ma tente.

Fin du jour 2... Jour 3