Trek Langtang - Gosainkund - jour 13 - Dernière étape...(et oui...)

Jour 13 : Chipling - Sundarijal ... Katmandou

C'est mon dernier jour de trek, le 13e sur la partie Langtang - Gosainkund et le 26e depuis mon départ au pied des Ganesh Himal à Betrawati. C'est toujours assez étrange le dernier jour, j'ai du mal à me l'expliquer. Heureux d'avoir fini, mais nostalgique des jours passés...

Mais trêve de réflexion sur ce dernier jour, autant le vivre pleinement, parce que Katmandou ce n'est pas la porte à côté !



Je retrouve les marques jaunes de Roman (le Suisse), et je ne perds pas trop de temps sur une piste qui fait de grandes arabesques dans la montagne. La première partie du chemin emprunte le lit asséché (heureusement...) d'un ruisseau. Les marches que l'érosion s'est empressée de former sont gigantesques, il faut que j'utilise les mains pour passer avec le sac.
La vie dans les villages bat son plein et beaucoup de monde circule sur les chemins. Je retrouve les porteurs aux charges nécessaires à la vie dans ces villages du piémont himalayen : marchandises et végétaux...
Hommes et femmes disparaissent littéralement sous ces charges, c'est toujours impressionnant.
Nos chemins divergent, je les quitte et continue à grimper vers Chisapani.
























Le sentier louvoie entre petites maisons typiques et points de vue. Le dernier avant Chisapani me laisse rêveur. Au nord, j'ai devant moi une partie de la chaîne népalaise sur 180°.
Elle s'étend des Annapurna jusqu’aux montagnes du Gaurishankar (cela reste à vérifier...). C'est, je pense, l'une des plus belles vues du Népal sur une telle distance. C'est d'un tel gigantisme que je suis bien incapable de prendre en photo un tel panorama...
Je reste ainsi une demi-heure à contempler ce spectacle avant de partir pour Chisapani qui est à trente minutes.



J'en profite pour m’attabler à Chisapani devant un repas aux saveurs plus subtiles que dans les guest-houses rencontrées précédemment, c'est vraiment appréciable. Et le panorama est toujours là devant moi, il va être dur de repartir, je vous le dis...

La dernière montée et la dernière descente semblent toujours être les plus longues. Le sac pèse une tonne, je sais très bien que ce n'est que dans la tête, mais je n'arrive pas à convaincre mes jambes.























Je règle les 250 roupies de droits d'entrée pour traverser le parc national de Shivapuri, et j'entame cette fameuse dernière montée. Je rejoins un dernier col dans une forêt primaire où il est possible de rencontrer tigres, léopards indien, chats de jungle, ours à collier du Tibet et bien d'autres mammifères et oiseaux. Je n'ai pas dû être chanceux...je n'ai rien vu...mince alors, et mes 250 roupies ;-).
Je commence à descendre très sérieusement à travers cette forêt dense et je rallie ce qui sera le dernier tea shop pour moi. Pause obligée, vous vous doutez bien.
Le sentier se termine pour laisser place à un escalier qui semble descendre sans fin vers le fond de la vallée. Je passe de maison en maison en suivant ces marches, des centaines de marches, je peux même dire un bon millier (là mes jambes ont raison...). J'en profite pour faire une pause devant un slogan qu'il est difficile d'envisager de nos jours sur les murs d'une école en France.


Descendre, toujours descendre, marche après marche, les Népalais que je rencontre sont différents au fur et à mesure que je me rapproche de la ville de Sundarijal. Les villageois travaillant dans les champs laissent place aux jeunes en vadrouille. Les filles sentent bon le parfum (un peu trop ? ;-), les tenues sont plus décontractées...la ville ne doit plus être si loin maintenant.
Une dernière marche pour atteindre la première échoppe de brochettes de poulet, j'ai du mal à résister. L'odeur me fait saliver, cela fait longtemps que je n'ai pas mangé de viande...



J'arrive enfin sur la place des bus, et mon trek s'achève de manière brutale dans cette bourgade en effervescence. Du moins c'est l'impression qu'elle me donne.
Mais une fraction de maoïstes a décrété un blocus général, l'activité y est donc très restreinte.
Plus de bus, plus de voiture en circulation, ça va être facile pour rentrer à Katmandou ;-).
Avec mes amies Belges, nous allons bien trouver une solution pour quitter Sundarijal, mais ça c'est une autre histoire...

Fin du trek Langtang - Gosainkund...c'est bien dommage ;-).