Expo Vaudou, Fondation Cartier pour l'art contemporain | ||
Traversée du Népal - Suivez les retours du Yéti... | ||
ACCUEIL
POURQUOI VOYAGER AVEC TEKENESSI ?
INSCRIVEZ VOUS !
BLOG VOYAGE RETOURS A CHAUD PHOTOS SUR LES TRACES DU YETI HIMALAYAN ART ART CONTEMPORAIN CONTACT ABONNEMENT NEWSLETTER |
Expo Vaudou, Fondation Cartier pour l'art contemporainLa Fondation Cartier pour l’art contemporain présentera pour la première fois au public un ensemble exceptionnel d’objets vaudou issus de la collection Anne et Jacques Kerchache dans une scénographie conçue par Enzo Mari, l’un des grands maîtres du design industriel italien. L’exposition est organisée avec la complicité d’Anne Kerchache – aujourd’hui Madame Kamal Douaoui – qui fut l’épouse de Jacques Kerchache jusqu’à son décès en 2001. © Yuji Ono Dès les années 1960, Jacques Kerchache a su reconnaître la puissance esthétique et l’originalité stupéfiante de la statuaire vaudou et de ses formes. C’est à cette époque, lors de ses premiers voyages dans l’actuelle République du Bénin, berceau du vaudou, qu’il commence à rassembler ce qui est devenu aujourd’hui la plus importante collection de sculptures vaudou africaines. L’exposition présentera une centaine de ces objets, dont certains appartiennent désormais à des collections privées. Jacques Kerchache et la Fondation Cartier ont souhaité organiser une exposition dédiée à la statuaire vaudou, mais ce projet a été suspendu suite à son décès en 2001. C’est donc à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de Jacques Kerchache que la Fondation Cartier a décidé de dévoiler le monde secret et fascinant du vaudou qui fut sa passion tout au long de sa vie. À travers l’exposition Vaudou, la Fondation Cartier rend ainsi hommage à ce grand expert et explorateur, célèbre pour son œil exigeant et pour sa connaissance des arts premiers comme de l’art contemporain. Les sculptures vaudou, assemblages anthropomorphiques de cordes, d’os, de coquillages ou de terre cuite, jouent un rôle primordial dans la pratique de ce culte religieux très ancien et toujours vivant, des côtes du Togo à l’ouest du Nigeria. Recouvertes d’une épaisse couche de matière faite de terre, d’huile de palme et de poudre, ces sculptures étranges et troublantes dégagent un sentiment de tension et d’appréhension. Leur esthétique ambiguë est intimement liée à leur rôle qui est à la fois de protéger leurs propriétaires du danger et de nuire aux personnes responsables de leurs problèmes. © Yuji Ono
Le terme « vaudou » a connu différentes orthographes au fil des siècles (vodou, vodun, vaudoun) mais sa première apparition sous forme écrite remonte à 1658, dans la Doctrina christiana, ouvrage rédigé par l’ambassadeur du roi d’Allada à la cour de Philippe IV d’Espagne. Ce terme a été traduit de diverses manières par les spécialistes à travers l’histoire. Certains ont établi un lien entre le mot de la langue Ewe vo, qui signifie « trou » ou « ouverture » – par rapport à quelque chose de caché, de secret –, et du, qui désigne des signes divinatoires ou des messagers. Vaudou signifierait alors « messager de l’invisible ». Récemment, Suzanne Preston Blier, professeur à l’université Harvard, a suggéré qu’il pourrait trouver son origine dans l’expression « attendre calmement et puiser l’eau » en langue Fon, à partir des verbes vo (« se reposer ») et dun (« puiser de l’eau »), signifiant allégoriquement « la nécessité de rester calme lorsque des difficultés se présentent sur le chemin ». © Yuji Ono
Objet alchimique, la statuette vaudou est constituée de remèdes ou de matériaux investis de pouvoirs particuliers, qui recouvrent sa surface ou lui sont intégrés. Les éléments qui entrent dans sa composition ainsi que son mode de fabrication sont déterminés par le devin après consultation de son commanditaire. Cette accumulation énigmatique matérialise les pensées humaines et les sentiments les plus profonds : la jalousie, la peur, la douleur, le désespoir, la méfiance, l’amour. Ainsi, le fait de nouer des cordes autour d’une statuette peut être associé à la colère et à l’emprisonnement, l’insertion de taquets en bois à la volonté d’aller au cœur d’un problème et l’ajout de cauris à l’attente ou au désir. Les ingrédients utilisés pour fabriquer les statuettes sont secrets et leurs sens sont multiples, si bien que seuls quelques initiés en connaissent le contenu et la destination exacts. © Yuji Ono
© Yuji Ono
La Fondation Cartier a invité Enzo Mari, dont le travail se caractérise par un rationalisme subtil et une économie de formes, à créer la scénographie de l’exposition Vaudou. Au rez-de-chaussée, huit bocio gardiens (kudio-bocio) sont présentés devant une série de structures en bois conçues par Enzo Mari comme autant d’habitations symboliques. Ces dernières soulignent le rôle des bocio qui protègent la maison et éloignent le danger. Leurs silhouettes élancées en bois sculpté sont souvent placées devant la propriété ; elles représentent les principaux membres de la famille et sont relativement peu décorées par rapport aux autres bocio dont la surface est recouverte de matériaux divers. Au niveau inférieur, le visiteur découvre cinquante sculptures de plus petites dimensions, strictement alignées sur une série de supports carrés, dans un silence invitant à la contemplation. Dans une pièce isolée, Le Chariot de la mort, chef-d’œuvre de la collection Kerchache, se reflète dans les eaux sombres du large bassin au centre duquel il se trouve. Une salle entière est dédiée aux archives de Jacques Kerchache et dévoile pour la première fois de nombreux documents personnels, des photographies et des films. Discrète, raffinée et puissante, la scénographie imaginée par Enzo Mari sera le reflet autant que le révélateur du mystère et de la beauté convulsive de la statuaire vaudou. © Yuji Ono Textes extraits du dossier de presse Vaudou, exposition à la Fondation Cartier. Téléchargeable ICI Catalogue de l'exposition. Laurent Vous aimerez peut-être ... Top
0 items page 1/1 |
|
Expo Vaudou, Fondation Cartier pour l'art contemporain |