Le rôle des femmes au Népal

Bien entendu, ce n'est pas moi qui vais faire une analyse de la place et du rôle des femmes dans la société népalaise, vous vous en doutez.

Mais au retour de mon voyage au Makay, je voulais vous parler d'un livre de Bernadette Pécassou : " Sous le toit du monde ", et puis en ouvrant mon courrier après cette longue absence, je suis tombé sur le numéro du National Geographic de Juin 2014.
Ce numéro publie un reportage de Marie-Amélie Carpio et Marie Dorigny : " Népal, la malédiction de naître femme ".

La préparation de la saison de trek au Népal se rapprochant à grand pas, j'en profite donc pour faire un point sur ces deux publications.
Le contenu de ces deux parutions a le même centre d’intérêt, le statut de la femme népalaise.

• Bernadette Pécassou : " Sous le toit du monde "

A l'origine, un jeune journaliste français d'origine népalaise part vers le Népal pour diriger un journal. Il a comme objectif de moderniser un système sclérosé et vieillissant. Il engagera Ashmi, qui deviendra la première femme journaliste népalaise, incarnation de l'évolution du Népal.

Vous allez découvrir un Népal qui nous est inconnu lorsque l'on vient trekker dans cette partie de l'Himalaya.

Le récit se déroule durant la guerre civile fratricide avec les maoïstes (de 1996 à 2006, et 13 000 morts). Vous allez plonger au cœur d'une société régie par des codes qui nous échappent.

A travers le périple d'Ashmi, vous découvrirez la place de la femme dans la société népalaise et cela dans différentes strates de la société...des paysans des montagnes aux descendants Rânâs qui dirigèrent le Népal de 1846 à 1951.

Vous découvrirez les méandres du système de successions d'un héritage népalais. Où, au final la femme n'a qu'un rôle très périphérique.

Vous allez entrevoir les obligations de la femme au sein de sa famille lors d’événements qui viennent bousculer l'équilibre en place.

Même si les castes au Népal ont été abolies en 1963, il n'en reste pas moins que dans ce récit tout le monde tente de faire respecter sa filiation. Mais les contacts avec l'extérieur, la volonté de sortir de ce carcan sont forts, une partie de la jeunesse népalaise cherche à faire évoluer leur société, pour plus d'égalité dans la parité homme/femme.

Un livre à lire, pour lever le nez des montagnes qui sont au bout des vallées...

En bonus, une entrevue avec la pétillante Miss Hawley, à ne pas rater...

Vous pouvez aussi retrouver son histoire dans le livre de Bernadette McDonald,  " I'll call you in Kathmandu: The Elizabeth Hawley story ".

Et la traduction d'une interview qu'elle a donnée en 2011, dans ce lien.

• Marie-Amélie Carpio et Marie Dorigny : " Népal, la malédiction de naître femme "

Marie-Amélie Carpio part de ce constat : " Au Népal, le suicide est la première cause de mortalité des femmes, victimes de toutes sortes de violences ".

Un reportage fort qui en dérangera plus d'un, mais il est parfois nécessaire d'en connaître un peu plus sur un pays qui au final ne s'est réellement ouvert qu'en 1951 aux étrangers.

Bien entendu, ce n'est pas toujours le souci premier du trekkeur, mais cela ne fait pas de mal d'en apprendre un peu plus sur une société protéiforme qu'est celle du Népal.

Il y a malgré tout de l'espoir dans les propos de Marie-Amélie Carpio, " Si le constat est glaçant, il n'est pourtant pas désespéré ".

Un article à lire, si ce n'est pas déjà fait. Les photos de Marie Dorigny, en N&B, viennent appuyer le récit de Marie-Amélie Carpio.

Bonne lecture, avant de vous retrouver sur les sentiers de l'Himalaya...