Trek Corridor Forestier : du pays Zafimaniry au pic Boby (Betsiléo, Tanale et Bara) - Madagascar -

Il y a les treks d'exceptions, et il y a les treks qui vous marquent.
Ce trek dans le corridor forestier fait partie de cette dernière catégorie.
L'idée de départ était de partir d'Antoetra en pays Zafimaniry pour rejoindre le pic Boby. Si possible en suivant un itinéraire qui longe et traverse le corridor forestier pour rejoindre le parc national d’Andringitra par le Sud et gravir le pic Boby (de son vrai nom Imarivolanitra et ses 2658m).
Même si ce sommet est présenté comme le sommet le plus haut accessible de Madagascar, il n'était pas le but final de ce voyage. Juste un bonus si tout se déroulait bien...



92% de la couverture forestière a disparu du paysage malgache. Le corridor forestier est la principale portion de ce qu'il reste de la forêt primaire qui recouvrait l'île. Situé sur la côte Est, c'est une forêt humide qui s'étale sur un axe Nord-Sud.
Il est d'un intérêt stratégique tant au niveau de la biodiversité qu'il héberge que pour sa capacité de stockage de l'eau dont dépendent tous les villages qui le bordent.
Dans ce voyage, je ne l'ai parcouru que d'Antoetra au pic Boby, soit déjà 23 jours de marche...pas si mal.
Ce voyage n'avait pas pour but de rester dans le corridor, d'ailleurs il n'y a pas vraiment de sentier pour le parcourir, mais de visiter les régions qui le bordent et d'y pénétrer lorsque cela était possible. C'est avant tout un voyage de rencontres. Des dizaines de villages traversés pour des moments inoubliables, souvenirs indélébiles.



Un voyage riche qui s'étale du Nord au Sud et qui permet de rencontrer les ethnies suivantes :

• Zafimaniry
• Betsileo
• Tanale (ou Antanale)
• Bara

Les villages les plus isolés et ceux déjà bien développés permettent d'entrevoir la réalité complexe de la vie rurale malgache. Le corridor quant à lui interroge sur le devenir d'un patrimoine endémique qu'il faudrait conserver au mieux.

Village isolé, très isolé..

Un itinéraire pas vraiment de tout repos, mais qui permet de découvrir une région magnifique où les touristes se font rares...

Ce voyage était pensé comme un voyage de repérage, donc en effectif réduit. Je n'avais prévu de partir qu'avec une seule personne sur cet itinéraire, je remercie Martine d'avoir tenté l'expérience. Pour ces 2 vazahas, l'équipe était constituée d'un guide local-interprète et de trois porteurs, ainsi que d'une multitude de pisteurs lorsque les connaissances de chacun ne correspondaient plus à l'itinéraire emprunté.

Pour vous faire un retour vivant et complet de ce voyage hors-norme, j'ai opté pour le retour jour par jour, exercice que j'avais déjà réalisé pour le trek du Langtang-Gosainkung au Népal. Ce style de présentation avait eu beaucoup de succès, alors je tente à nouveau l'expérience, mais cette fois sur 23 jours. Êtes-vous prêts à me suivre ?

Mais j'y ai inclus une nouvelle innovation... Nous étions deux sur ce voyage, il me semblait donc intéressant d'avoir les ressentis de ces deux acteurs. Vous retrouverez donc 2 jour par jour, celui de Martine et le mien, avec des centres d’intérêt différents, des sensibilités différentes...tout ce qui fait qu'un voyage marque chacun d'une façon particulière.

Au cœur du corridor...

Il va falloir être un peu patient, tout cela prend du temps à mettre en place. Le feuilleton s'étalera tout au long de l’automne et une partie de l'hiver, et je l'espère vous tiendra en haleine...

Mais avant toute chose, je dois vous prévenir qu'il représentera un cliché à l’instant T. Ce voyage s'est déroulé du 14 juin au 6 juillet, et il aurait été totalement différent en août ou en septembre :

• pluviométrie
• organisation agricole
• fêtes locales...

Voilà, vous en savez déjà un peu plus...Ne reste plus qu'à attendre le premier épisode.

Un voyage isolé, mais intense...

A bientôt

Laurent