Test : matelas NeoAir™ XTherm™ - Thermarest

Depuis de nombreuses années, j'ai effectué un certain nombre de voyages en autonomie des Alpes aux confins de l'Himalaya. Au final, le couchage a toujours une extrême importance.
Mais je ne vais pas aborder cette fois le sac de couchage mais un élément primordial au confort nocturne, le tapis de sol, plus précisément le matelas...

Lorsque j'ai traversé la HRP en1992, dans les Pyrénées, j'étais jeune  (si si ;-)), j'avais le matelas le plus répandu de l'époque, le caremat. Un tapis de sol en mousse, qui isolait déjà un peu et n'était pas bien cher.

Et puis année après année, traversée après traversée, je suis passé au matelas auto-gonflant (essentiellement du Therm-a-rest). Je dois avouer que de temps à autre il se transformait en auto-soufflant-dedans...
J'ai testé les longs, les courts, les épais, les beaucoup moins épais...selon si j'étais en trek solo ou en expédition.




Et puis, les progrès avançant, en trek solo, je suis passé du matelas Therm-a-rest 3/4, qui me laissait les jambes à l'air, au matelas complet. Le poids étant le même, alors pourquoi se priver de confort.
A vous d'essayer de dormir dans votre tente sur un glacier et vous me direz ce que vous en pensez...



Mon dernier modèle utilisé était le ProLite, bonne isolation pour un poids de 460gr en 183cm.
Mais j'avais tout de même parfois la sensation d'avoir les os des hanches un peu " défoncés " le matin au réveil...
J'avais aussi découvert le NeoAir XLite, sans le tester. Et puis, est arrivé le NeoAir XTherm, et j'ai franchi le pas.
Pour un poids moindre (430gr, 183 cm), il propose une isolation beaucoup plus importante. Un indice de 5,7 (au lieu de 2,8 pour le modèle précédent) sur la R-Value (résistance thermique d'un matériau par unité de surface / l'épaisseur que fait ce matériau).
Bien entendu tout cela a un prix : dans les 170€...mais pour une épaisseur de 6,3 cm.

C'est parti pour le terrain :

J'ai pu le tester sur le trek Simikot - Rara - Jumla, et pour plagier Apple® : c'est une révolution.
Fini le dos raide le matin, terminé les hanches rouillées au lever, donc oui, pour mon corps, c'est une révolution !
Vous pouvez le gonfler à bloc pour les moments de dilettante, par contre je vous invite à le dégonfler partiellement pour la nuit, sinon vous allez dormir sur une planche ;-).
Eh oui, il n'est pas auto-gonflant, il va falloir souffler dedans. A 5000m, c'est déjà un peu plus "sport", mais ne vous inquiétez pas, en une minute, c'est réglé.
Pas besoin de l'option ventilateur de poche, et encore moins du sac de transport qui se transforme en pompe manuelle. D'ailleurs, à mon retour, je vais découper celui-ci. Au pire, il faut juste prendre le temps.
Il y a malgré tout une petite astuce : vous gonflez le matelas au premier tiers puis vous le roulez pour pousser l'air vers le fond, vous évitant ainsi de souffler aussi loin. Puis vous continuez comme si de rien n’était...


Avant de l'essayer, j'avais un petit doute sur le bruit qu'allait produire ce matelas à chaque fois que j'aurais besoin de changer de position. En Himalaya, les nuits sont longues, voire très longues...
Eh bien, ô surprise, il est totalement silencieux.



Par contre, pour atteindre ce poids, il a fallu faire des compromis. J'ai bien peur que ce ne soit pas le matelas que l'on va utiliser dans l'herbe, sans vérifier le sol. Il ne devrait pas supporter les épines.
J'ai dormi dessus 14 nuits, il n'a subi aucun dommage. Mais je préfère tout de même emporter le kit de réparation, on ne sait jamais...
Pour moi, c'est vraiment l'achat phare de cette année 2014.
Je ne vais plus partir sans lui lors de mes treks solo en Himalaya.



Peut-être serait-il intéressant de le coupler avec le sac de couchage Antares™, présenté comme confort à -9°C (température à vérifier tout de même), car il est conçu pour s'attacher au matelas...
Si quelqu’un a testé ce sac de couchage, merci de me faire part de votre ressenti.

Bonne nuit...

Laurent