Mongolie - Trek sud Gobi

Le Sahara me manque, je dois l'avouer. Vous ne passez pas autant d'années à sillonner le Désert sans en tomber amoureux.
J'ai, depuis 3 ans repris une vie hivernale en Savoie, pour vivre en montagne. J'apprécie énormément, mais de temps à autre le Sahara refait surface...

Cela faisait déjà un certain temps que je réfléchissais pour trouver une solution.
Il y avait bien les déserts chinois :

• Taklamakan
• Badain Jaran

Mais c'est d'un compliqué pour monter des voyages en Chine. Je pense qu'ils s'en foutent complètement...Monter un groupe dans une région compliquée avec une caravane de chameaux ne doit pas être rentable. Il est plus intéressant de se tourner vers les milliers de Chinois qui veulent découvrir leur propre pays. Je les comprends, mais c'est un peu dommage.

De plus, les propositions sont toujours les mêmes, il est difficile d'aller vers 12 à 14 jours de trek.

Alors je me suis tourné vers le sud Gobi, du côté mongol.

Attention, ici nous sommes loin des représentations habituelles de la Mongolie. Vous ne trouverez pas d'images de grandes steppes avec des dunes en arrière-plan. J'ai choisi un univers le plus proche possible de l'idée que j’ai d'un Désert...

Ce ne sera jamais le Sahara...mais...

Mais il est possible de retrouver des ambiances similaires.
Reprendre contact avec ces foutus camélidés, retrouver les (très) grands espaces, rencontrer les nomades, se confronter à la rudesse du milieu, progresser dans une géologie spécifique aux déserts...le cocktail parfait si l'on aime le milieu désertique.

Dans le sud Gobi, le massif de Zuramtai répondait à mes attentes.
C'est une région isolée, où vivent des nomades, éleveurs de chameaux et de chèvres pashminas.
On y retrouve roches et dunes, vent et soleil...que du bonheur
Petit bonus, au loin, cette année, les montagnes étaient encore enneigées.


La partie rocheuse rappelle par certains moments la Tefedest ou le Hoggar, sans les necks.
Les dunes sont bien présentes, petites et souvent végétalisées, mais quel bonheur de fouler ce sable fin.
Par contre, elles sont colonisées par une souris de grande taille qui creuse inlassablement d'innombrables galeries. Il faut rester vigilant lorsque l'on voit une entrée de terrier, il ne va pas falloir longtemps avant de traverser son réseau de tunnels...



Pour un premier essai, je suis heureux d'avoir pu m'évader dans cette ambiance désertique.

Mais il ne faut pas oublier qu'il y a aussi toutes les particularités de la Mongolie.

Les nomades mongols sont prêts à partager avec vous leurs connaissances, tant culinaires que spécifiques au milieu. Sans eux, impossible de trouver les innombrables bouquetins, mouflons et autres gazelles qui peuplent ce Désert. Sans parler du Yol (Gypaète barbu) que l'on peut contempler régulièrement.

La religion a aussi sa place, le bouddhisme et le chamanisme sont toujours majoritaires. Les katas bleues sont déposées dans les lieux sacrés. Il est donc intéressant d'aller rendre visite au Munmgnii Mod, l'arbre de l'argent. Un arbre ancien où l'on vient déposer des offrandes, essentiellement numéraires...


Certaines plantes sont spécifiques au Désert de Gobi, comme le Saxaul, mais les Cistanches, elles sont présentes...


Mais le Désert reste le Désert. Vous allez donc pouvoir retrouver toutes les palettes de couleurs qui lui sont spécifiques. Jaune, ocre, rouge, noir, blanc, rien ne manque.
Et puis, les chameaux sont avec nous. Même s'ils ont deux bosses, ils restent toujours aussi capricieux. Sans eux dans le paysage, il manquerait un petit quelque chose, non ?

Et au milieu, coule (presque) une rivière

Les chameliers m'avaient prévenu, nous allons longer une rivière. Une quoi ?

Ici, je ne vois rien qui pourrait ressembler à de l'eau libre. Il y avait bien eu quelques sources, mais une rivière...

Direction la dépression au centre de la plaine (immense),mais je ne vois rien, pas d'eau...

Et puis juste avant de tomber dedans, elle apparait. Elle s’écoule doucement, la vie s'organise autour d'elle. La présence de bovidés était déjà un bon indicateur, mais les canards et les ouettes avec leurs progénitures ne laissent plus de place au doute...

Il ne reste plus qu'à la remonter vers sa source. Celle-ci se perd dans des salines cristallisées où les chameaux viennent s'abreuver dès que l'eau redevient libre...
Une belle récompense pour conclure ce voyage.

Prochains départs ?

• Bien entendu, ce voyage repartira.

Pour la bonne saison, c'est assez simple, il faut y aller entre le grand froid et le trop chaud.

Deux solutions, Mai et Septembre. Il ne vous reste plus qu'à consulter de temps à autre les voyages proposés.

Nouvelles idées :

• Je vais tenter de monter un voyage consacré à la dune de Khongor
  

Trop touristique à mon goût, mais en faisant l'intégralité en dehors de la période la plus chargée, je pense que cela pourra être jouable. À suivre...

• Il y a un autre massif plus à l'Ouest, très isolé, sans eau, donc compliqué en intendance...À suivre aussi...

Voilà, vous savez tout, il ne reste plus qu’à attendre la mise en place de la galerie photo qui lui sera consacrée. Encore un peu de patience ;-).

Laurent