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Mongolie, c'est l'heure de la tonte (chameaux)...Si vous voyagez en Mongolie au début du printemps, vous allez voir un rituel qui va vous surprendre : la tonte des chameaux. Les chameaux de Bactriane, même s'ils sont moins imposants que nos amis les dromadaires, semblent énormes avec tous leurs poils. Mais dès qu'on les tond, c'est une toute autre chose... Mais avant de perdre un peu de leur splendeur, il faut les attraper, et ce n'est pas une chose simple. Ça c'est avant...
C'est un passage obligé. Ils viennent de passer tout l'hiver à faire à peu près ce qu'ils voulaient, c'est-à-dire manger et discuter ensemble. Maintenant, les propriétaires veulent récupérer ce poil de qualité.
La partie physique débute. Impossible de les tondre debout, le chameau n'est pas coopératif, loin de là. Il faut donc l'attraper, l'entraver et le coucher par terre. Le lasso est nécessaire pour le séparer du groupe, mais comme il n'a aucune raison de se laisser faire, le chamelier se retrouve inévitablement en ski nautique derrière la bête. Amateurs de sensations fortes... Puis avec une autre corde tenue par les deux extrémités, il faut tourner le plus vite possible autour de l'animal. Une fois les quatre pattes réunies, il ne reste plus qu'à le faire basculer.
Ce n'est pas parce qu'il est au sol qu'il renonce, hors de question de capituler ! Il est donc nécessaire de l’entraver fermement en maintenant la tête hors de portée d'une éventuelle morsure...
Les ciseaux " locaux " entrent en scène, et c'est au plus près de la peau qu'il faut couper pour récupérer ce précieux poil. Du sang coule de temps à autre, pauvre animal ? Mais non, les tiques gorgées de sang sont coupées en deux, car invisibles sous la laine, d'où ces pseudos hémorragies. Il est hors de question de faire du mal aux animaux, c'est la richesse de l'éleveur.
Libéré, il rejoint les autres dans l'enclos. Une fois toutes les bêtes passées à la tonte, le troupeau sera relâché dans les pâturages du désert de Gobi. Cette activité durera une bonne quinzaine de jours. Des tondeurs sont spécialement engagés pour cette courte saison. Sinon, le poil va se détacher doucement, perte sèche pour l'éleveur. Il faut compter 1,5€ du kg, pour un poids de 5 à 10kg par chameau. La laine sera transformée pour être traitée, et vous pourrez la retrouver sous forme de gants, chaussettes, châles... Une laine très chaude et surtout très douce. Chameau = Laine ? Pas que...Élever des chameaux juste pour la laine ne serait pas rentable, ce sont avant tout des éleveurs. C'est un animal de viande que l'on retrouve en boucherie. Oui, les Vegans, je sais...mais vous avez déjà essayé de faire pousser des laitues dans le désert ? En Mongolie, les 30% de nomades n'ont aucune envie de devenir sédentaires dans une ville sans caractère. Donc, vers septembre, une partie du cheptel sera vendu, en général les animaux âgés. L'état en achètera une partie qu'il stockera dans de grands entrepôts frigorifiques répartis dans les différents districts. Cette pratique a pour but de limiter l'impact du Dzud sur le prix de la viande. Le terme de Dzud est plus utilisé pour des conditions météorologiques particulièrement froides qui rendent le pâturage impossible. Le Dzud s’articule comme suit :
Dès lors, il devient impossible pour le bétail de se nourrir. Laurent Beaucoup trop jeune, pour quoi que ce soit ;-)... Vous aimerez peut-être ...Galerie photos : vous aimerez peut-être ... Top
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Marjorie
22 février 2022
Bonjour à vous, Votre documentaire sur les chameaux m'a beaucoup intéressé, en effet il contient beaucoup d'informations pertinentes et tout cela est très bien illustré par de belles photos. Je ne savais pas qu'il se passait cela en Mongolie tous les printemps, j'ai donc pu accroître mon savoir et je vous en remercie. Bonne journée. L'homme du désert. Rép : merci pour votre retour, Laurent
Marie
3 octobre 2016
Effectivement, cette tonte des chameaux n'est pas de tout repos mais une véritable épreuve sportive! Et ton reportage nous fait découvrir une nouvelle facette de la Mongolie. C'est vraiment très intéressant! Toutes tes photos sont belles mais je dois avouer avoir craqué pour celle du chameau d'avant la tonte. Il faut vraiment tout le talent du photographe pour réussir à nimber de romanesque un chameau! ... avec ses poils au vent, son air doux (il ne doit pas trop falloir s'y fier tout de même!) ... et inspiré! Et en plus il ne semble pas peu fier d'être l'objet de ton attention !... En tout cas, c'est la première fois que je trouve un chameau aussi beau! Rép : Marie, merci pour eux ;-)...
Martine
2 octobre 2016
Je connaissais la tonte des moutons mais pas celle des chameaux… et encore moins avec des ciseaux ??!! Maintenant, c’est chose faite grâce à ton reportage très intéressant, bien documenté et très bien illustré par tes magnifiques photos. En tous cas, il faut vraiment avoir un sacré entrainement pour la tonte des chameaux, c’est sportif !!!! Pour ce qui est des chameaux, je les préfère avant la tonte, c’est-à-dire avec des poils :-) Merci ! |
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