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Orbital K2, la suite...Nous en étions restés au col du Lukpe la... Skam la ou Snow Lake ?Pour l’itinéraire complet, il faut l'avouer, c'est mort. Il suffit de descendre un peu le glacier du Sim Gang pour voir notre option col du Skam la et descente par le glacier de Nobande Sobande. La neige étant tombée en quantité et le vent avait soufflé de l'Est...donc, pas bon tout cela. En effet le Skam la ne ressemblait plus du tout à un col que l'on pouvait franchir en tractant les pulkas avec les cordes à notre disposition. Non, il apparaissait bien vertical d'un seul coup, avec une énorme corniche qui surplombait le tout. Mr Horn nous a définitivement abandonné...direction Snow Lake. Ce qui n'était déjà pas si mal. Snow Lake sous la neige est quelque chose de magique. Il n'était donc pas nécessaire de s'en priver pour sortir par le glacier de Panmah (il continue celui de Nobande Sobande pour rejoindre le bas Baltoro). Peu importait le nombre de jours, la sortie était évidente par le glacier de Biafo. Elle est certainement l'une des plus belles avec les tours de Solu et l’imposant massif du Baintha Brakk. Nous venions d'en découvrir la face Nord, alors autant en faire quasiment le tour pour sortir sous sa face Sud. Mais rejoindre Snow Lake, c'est tout de même plus de 20 km. Les distances sont énormes et les repères très trompeurs. Les montagnes sont tellement énormes que l'on a du mal à se donner des repères fiables. Et la météo ?Tempête de ciel bleu...les nuages ont littéralement disparu. Il fait une chaleur infernale, même à 5000m. L'Humain est toujours aussi ambivalent, mais il faut le reconnaitre, pas si simple à supporter, et la soif est au rendez-vous. Il ne reste plus qu'à manger de la neige. En plein centre de Snow Lake apparait un camp. Oui, un camp...nous ne sommes pas seuls. Les glaciers du Pakistan sont de plus en plus fréquentés, la nouvelle " Place to be " ? C'est un équipe de skieurs qui sont là pour un film, vous allez les retrouver à l'automne. Les mêmes que ceux qui ont réalisé La liste. Vous devriez être émerveillés... Ce fût aussi l’occasion de retrouver un ami que je n'avais pas revu depuis 20 ans...comme quoi Snow Lake est vraiment magique. La suite ?Une remontée au cœur de Snow Lake, plus au Nord pour y établir un col et un peu de ski exploratoire pour avoir une vue d'ensemble. Mais la chaleur à raison de notre enthousiasme, il faut bien se résoudre à descendre vers le glacier du Biafo et retrouver les porteurs qui nous aideront à rejoindre le village d'Askole. Un petit brunch avec l'équipe de nos amis Suisses (et Français, Canadiens, Américains) et nous avons une information pertinente :
Nous avons donc le temps, rien ne presse. Un petit message par téléphone satellite (comme Mr Horn) et le rendez-vous est pris. Après plus de 30 km, il faut se rendre à l'évidence :
Adieu la neige...Après le Baintha Brakk, normalement, il est temps d'enlever les peaux des skis pour enfin glisser. Mais 2021 est une année à part. Il a beaucoup neigé en dehors de l'hiver à proprement dit, elle ne tient pas et l'on arrive assez vitre en contact avec le glacier. La neige lâche sous les skis et la pulka et nous plongeons directement dans les petites bédières qui n'attendent plus que quelques jours pour se mettre en eau. Un nouveau parcours du combattant pour rejoindre 4 porteurs qui nous repérons au loin. Impossible de nous délester de nos charges, les porteurs ne peuvent nous aider, le terrain n'est pas assez solide pour un portage. Les crevasses font un retour tonitruant et il faut se résoudre à remettre les peaux pour contourner, éviter, franchir et suivre au mieux chaque petite bande de neige qui nous amène inévitablement vers le denier point skiable. C'est chose faite, nous pouvons enfin tout poser, partager un bout de chapati avec nos amis porteurs et boire au goulot du Coca-cola. Une boisson hyper sucrée, mais qui fait tellement de bien à certains moments... Marcher.Dernière portion avant de retrouver Askole (départ de tous les treks du Baltoro), mais qui s’effectue à pied. La moraine est infâme, il faut l'avouer, mais cela fait du bien de marche et de ne plus rien tracter. A pleine charge les porteurs nous laissent sur place, il faut presque se fâcher pour que l'on ne les perde pas. Une première nuit sur de la terre et l'on doit bien se rendre à l’évidence, s'en est terminé de la glace. Nous troquons nos tenues de skieurs contre celle de trekkeurs. Le constat est rapide, nous avons perdu beaucoup de poids, nous flottons dans nos pantalons. Peu importe, de retour en France, on devrait récupérer assez vite, ou pas... Encore un enchaînement de montagnes russes et un virage à 90° nous propulsent dans la direction d'Askole. La verdure fait son apparition, ainsi que plus incongrue, une nouvelle piste. Un petit coup de véhicule et Askole sera vite rejoint. Mais c'était sans compter sur la traversée du torrent de Biafo, une première, elle a le mérite de refroidir instantanément nos pieds qui commençaient à bouillir dans nos chaussures de trek. Terminer ?Oui, le ski et le trek...mais l'Aventure ne vous abandonne pas aussi facilement que cela au Pakistan. Islamabad se confine, les distributeurs de billets se vident comme par magie, les avions s'annulent les uns après les autres, il faut laisser des bagages (à retrouver en juillet...), pas de restos en take away ouverts avant 17h00 (ramadan oblige)...mais peu importe ce ne sont que les joies d'un bon voyage. Comme dirait nos amis pakistanais : Pakistan Zindabad ! Un grand merci à :
En guise de conclusion...Il faut parfois se résoudre à abandonner un itinéraire lorsque cela est nécessaire. S'entêter n'est jamais très bon, mieux vaut être réaliste et prendre en compte les données de terrain. Mais ce n'est pas pour cela que l'itinéraire de base est complètement enterré. Si l'on met de côté la météo, il faut bien se rendre à l'évidence, la pulka était trop lourde pour réaliser dans un certain confort ce que nous avions en tête. Mais, il ne faut pas lâcher de suite. Il faut passer par une phase très concrète :
Laurent Vous aimerez peut-être ...Galerie photos : vous aimerez peut-être ... Top
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Mathurin
11 juin 2021
Toujours aussi exceptionnelles tes photos avec le drone. Rép : Merci Mathurin ;-) |
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