Grand Tour de la Vanoise - 18 jours

Je dois avouer que lorsque j'ai monté ce Grand Tour de la Vanoise pour Tamera, il y a eu quelques moqueries de la part de mes collègues. Certains m'ont même demandé si je ne faisais pas ce trek en marche arrière.

Parce que oui, 18 jours, c'est inhabituel pour le Tour de la Vanoise, il faut l'avouer.

Du refuge de l'Orgère à celui de Carro, en passant par le tour complet de la Grande Casse, de la Dent Parrachée et du Grand Bec vous êtes conquis par la variété des reliefs, des glaciers, de la végétation, une véritable immersion en montagne.

Avant de parcourir ce Grand Tour de la Vanoise, je venais d'un Tour du Mont-Blanc.

Je vous le dis sans détour, ce Grand Tour de la Vanoise vaut largement l'emblématique Tour du Mont-Blanc.

Oui, il n'a pas les mêmes lettres de noblesse, mais avec le temps je reste convaincu qu'il progressera dans les esprits. Et au pire (ou au mieux) il ne sera jamais surfréquenté. Pas si plus mal dirons certains.

Avec la COVID 19, il nous est dit un peu partout qu'il faut redécouvrir les richesses de notre pays, et bien la Vanoise en fait partie. Nous avons tenté le coup de  proposer un itinéraire d'envergure dans un massif que tout le monde croit connaître. Et ce fut une réussite.

Si si, 6 personnes ont été conquises par ce voyage au cœur des Alpes, dont mon ami Jean-Marc Porte, c'est dire.

En cette année 2021, il y avait encore quelques restrictions liées à la COVID. il a donc fallu transporter son sac de couchage, son drap de sac et ses petites chaussures du soir. Cela rajoute un peu de poids, mais en travaillant sur le sac en général, on arrive à avoir quelque chose à porter qui reste dans le raisonnable. Je reste bien entendu à disposition pour orienter les participants.

Donc, pour les journées, le paysage est à la hauteur des attentes, rien à redire.

Si vous prenez le temps d'aller à la découverte des producteurs de fromages, les rencontres sont aussi au rendez-vous.

Oui, c'est vrai, après une bonne journée en montagne, retrouver l'ambiance des refuges fait partie du voyage. Je n'y étais pas retourné pour certains depuis de nombreuses années. Beaucoup ont été rénovés, certains sont restés dans leur jus, mais tous ont su garder leurs caractéristiques propres.

Frank reste toujours à fond au refuge de la Dent Parrachée, l'accueil chaleureux du refuge du Col de la Vanoise, les tartes à la myrtille de nombreux refuges, les bières locales rafraîchissantes quasiment partout... de quoi apprécier une belle fin de journée.

Par contre, et cela n'engage que moi, je suis beaucoup moins fanatique de la protéine de soja.

C'est méga tendance, je me doute. Mais lorsque l'on mise tout sur les circuits courts, je ne vois pas bien ce que vient faire le soja dans la Vanoise.

Ou alors c'est une tendance plus profonde pour faire disparaître de nos assiettes la production animale. Mais pourquoi donc nous proposer du fromage, pas de lait sans veau, ne pas l'oublier... Et puis, dans la loi montagne, le petit-lait (ou lactosérum) ne doit pas être rejeté dans les ruisseaux. Il passe comme nourriture pour les cochons, puis par les lombrics. Pourquoi pas, en circuit court acheter ces petits cochons bios pour nous proposer des plats locaux.
Je n'ai rien contre les concepts, mais il faut aller jusqu'au bout de la logique.

Mais certains refuges ont vraiment gardé une ambiance ultra locale. Lorsque le serveur vous demande si " vous ne seriez pas en train de lui bourrer de la paille dans le cul ", ça reste tout de même un grand moment de " local ", non ?

Je ne suis pas un grand consommateur d'alcool, mais un petit génépi le soir, je suis plutôt pour. Certains refuges ont décidé de s'en passer, c'est aussi un choix.

En tout cas, même en dortoir, on finit par apprécier une bonne nuit récupératrice.

Voilà, vous ne savez un peu plus.

Il y a de grandes chances pour que ce voyage soit reconduit l'année prochaine.

Et si la tendance se confirme, d'autres massifs seront à découvrir de la même façon :